Ce lundi, Christine Lagarde va annoncer des mesures liées au surendettement.
Le nombre de dossiers déposés à la commission du
surendettement a augmenté de 17% depuis le début de l'année.
Plusieurs mesures sont annoncées. Par exemple, les ménages propriétaires, victimes de la chute du prix de l'immobilier, pourra saisir la commission de surendettement en cas de besoin.
Par contre, de nombreux sujets épineux ne sont pas à l'ordre du jour, au sommet desquels le prêt relais et le
crédit revolving (ou crédit renouvelable). En effet, sur ce second point, la ministre s'oppose à la suppression de ce crédit, dont les taux oscillent pourtant entre 16 et 20%. Dans un entretien au Journal du Dimanche, elle déclare qu'
"Interdire le crédit revolving , c'est la facilité"
Les arguments vont bon train : "40% des achats par correspondance à La Redoute ou aux Trois Suisses sont réglés avec des cartes de crédit revolving. Il y a des milliers d'emplois à la clef".
La piste privilégiée par le gouvernement est de rendre le crédit "responsable". De nouvelles mesures vont être prises dans ce sens dans le projet de loi sur le crédit à la consommation. On y trouvera par exemple l'interdiction de la facturation de certains intérêts, dits intérêts "intercalaires", par les banques aux ménages qui ont respecté leur plan de désendettement.
L'avis de ATIPA : Le gouvernement tente de maintenir la consommation pour faire face à une dette abyssale et un chômage qui progresse encore. Pour rappel, en 2010, l'état va emprunter environ 700 millions d'euros chaque jour, ce qui donne une idée de l’ampleur de la situation. Le calcul est simple : chaque achat avec un crédit revolving est un achat qui n’aurait potentiellement pas eu lieu avec du « cash ».
Le crédit revolving amène alors le gain de TVA pour l’état et une contribution au maintien de l’emploi, à la vie (ou survie) des entreprises liées à cet achat (producteur, distributeur…), et enfin aux différents impôts et taxes y afférent.
On comprend bien que l’état doit tout faire pour ne pas gripper la machine. Cette politique ne constitue pas une vision à long terme, car le client, emprunteur dans ce cas, s’appauvrit avec cet achat. Après la mise en place du crédit permanent, le pouvoir d’achat du ménage aura encore décru, ce qui l’obligera, s’il souhaite ou doit consommer, à renouveler l’opération avec un autre crédit, et ainsi de suite…
Notons enfin que la valorisation de l’épargne disponible est inférieure à 2% aujourd’hui, à comparer au TEG des crédits « revolving », autour de 18%.
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